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Publié le 16 décembre, 2006

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LE MONDE : Pollution : la diminution du trafic automobile à Paris contrecarrée par les deux-roues

L'étude doit évaluer pour chacune des rues de la capitale l'évolution de la qualité de l'air entre 2002 et 2007. Selon un sondage Ipsos, réalisé les 13 et 14 décembre auprès de 626 personnes, paru samedi 16 décembre dans Le Figaro, 47 % des Parisiens pensent que la pollution à Paris est stable, 39 % qu'elle augmentera. 49 % des Parisiens estiment que les travaux d'aménagements vont permettre d'améliorer les déplacements à Paris, contre 47 % qui pensent le contraire. 68 % sont mécontents de la circulation. 6 % estiment qu'elle diminue.

Les données les plus récentes fournies par la Ville à Airparif sur la circulation, que Le Monde s'est procurées, portent sur l'ensemble des rues parisiennes. Jusqu'ici les seules données communiquées par la mairie portaient sur le trafic des voitures particulières, mesuré sur les principaux axes, soit 192 kilomètres sur un total de plus de 1 000 kilomètres.

Sur cette seule partie du réseau, où ont été réalisés un nombre important d'aménagements de voirie, la circulation automobile a baissé de près de 16 % depuis 2001. Soit plus de 300 000 déplacements en voiture particulière, en moins, par jour.

Les derniers chiffres montrent une baisse globale du trafic, entre 2001 et 2005, de 19 %. La chute a été deux fois plus rapide que sous la mandature précédente (9 % entre 1996 et 2001). Les trajets des camions ont baissé de 10 %.

Les déplacements en motos, scooters ou mobylettes ont cru, en revanche, de plus de 20 %, entre 2001 et 2005. Soit plus de 65 000 voyages par jour. Cette hausse est le résultat d'un transfert partiel de l'usage de la voiture au profit des deux roues. Les véhicules utilitaires tels que les camionnettes ont également augmenté de 10 %.

MOTEURS PLUS "SALES"

Au total, la circulation – tous types de véhicules motorisés confondus – a diminué de 10 % entre 2001 et 2005. Quel est l'effet de cette baisse sur la pollution ?

"L'impact sur la qualité de l'air des améliorations techniques et du renouvellement du parc automobile est beaucoup plus déterminant que celui de la baisse du trafic", indiquait, en janvier, Philippe Lameloise, informaticien à Airparif.

Selon les mesures annuelles d'Airparif, en Ile-de-France, les polluants directement émis par les automobiles chutent depuis 1992. La concentration de "polluants secondaires", issus de la transformation dans l'air des substances rejetées par les moteurs, diminue elle aussi, depuis 1996. Elle est toujours supérieure aux limites fixées par la réglementation.

Pour son enquête, Airparif a disposé d'une actualisation des données sur le type et l'âge des véhicules, ainsi que sur leur vitesse, dans chaque rue. En 2001, 10 % des voitures qui roulaient à Paris avaient moins de dix ans. Le parc automobile parisien se renouvelle très vite. Il est donc globalement moins polluant. Mais les contraintes antipollution sur les deux roues sont plus récentes que pour les voitures.

Une partie du parc de motos et des scooters roule avec des moteurs plus "sales" que celui des automobiles. "Les seuls progrès technologiques ne peuvent suffire à faire baisser la pollution", explique Denis Baupin, adjoint (Verts) chargé des transports du maire de Paris. Cela dépend aussi de quels polluants on parle. Certains nouveaux moteurs diesel émettent des particules plus fines que les anciens. "Ce qui les rend plus nocif pour la santé", souligne M. Baupin.

Béatrice Jérôme

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