Publié le 4 juillet, 2013
0La Dépêche.fr – Gouvernement : partir ou rester, les écologistes écartelés
Les écologistes n’ont pas quitté le gouvernement, mais le limogeage de Batho leur donne l’occasion de faire monter les enchères. En clair, d’exiger de la part du gouvernement une politique plus clairement marquée en faveur de l’environnement ; Sinon, il menace de claquer la porte. Plusieurs personnalités écologistes ont insisté hier matin sur le fait que leur maintien au gouvernement se ferait sous conditions. L’alliance d’EELV avec le PS est «effectivement en sursis», a admis le député-maire écologiste de Bègles, Noël Mamère.
Les Verts ont, à maintes reprises, prévenu les socialistes que la transition énergétique et la fiscalité étaient des points essentiels subordonnant leur appartenance à la majorité.
Lors de leurs Journées d’été, programmées fin août, les écologistes ont déjà décidé de discuter de leur appartenance à la majorité, alors qu’une récente étude commandée par le parti a montré que les militants étaient dubitatifs sur l’efficacité d’avoir des ministres. En revanche, les sympathisants écolos y sont plutôt favorables. «Les militants feraient bien d’écouter les sympathisants», lâchait hier Denis Baupin, vice-président de l’Assemblée nationale (EELV) avant d’ajouter : «En quoi cela améliorerait-il la politique du gouvernement si on partait ?
Mais au-delà se pose également la question des alliances PS/EELV pour les élections municipales de mars prochain. Et dans ce domaine, les «actes» de l’exécutif en faveur de l’écologie feront partie des discussions entre les deux partis, même s’il devrait y avoir des villes où il n’y aura pas d’alliance.
Ce sera le cas à Nantes, la ville de Jean-Marc Ayrault, où les Verts feront cavalier seul. Cette décision s’explique par le projet de futur aéroport à Notre-Dame-des-Landes, défendu par le Premier ministre et combattu avec vigueur par les écolos. Dans la plupart des grandes villes, les écolos ont décidé de partir à la bataille sous leur propre bannière avant de fusionner avec la gauche au deuxième tour. «Le poids des écologistes et de leurs élus nous donnent notre légitimité», fait observer Baupin.