Blog-note
Publié le 3 juin, 2008
0Et le mari, lui, il était vierge ?
Le tribunal de grande Instance de Lille a annulé, à la demande d’un époux, son mariage au motif que son épouse n’était pas vierge contrairement à ce qu’elle avait affirmé, en se fondant sur l’article 180 du code civil, qui considère l' »erreur sur les qualités essentielles » du conjoint comme un motif d’annulation du mariage.
Cette décision qui fait jurisprudence est éminemment sexiste, voire discriminatoire. Qu’aurait décidé le tribunal si c’était la femme qui avait porté plainte et non le mari ? La virginité, ainsi érigée au rang de « qualité essentielle », vaut-elle uniquement pour l’un des deux sexes ou pour les deux ?
Denis Baupin