Publié le 27 janvier, 2016
0Cop 21 : un accord historique
Le 12 décembre 2015 restera une date historique. Pour la première fois, à l’unanimité, les Etats du monde ont adopté un accord universel contre le dérèglement climatique.
Cet accord n’aurait pas été possible si, depuis tant d’années, des millions de militants écologistes, de solidarité internationale, des milliers de villes, les scientifiques, les organisations syndicales, des entreprises pionnières ne s’étaient mobilisées pour faire pression sur les Etats.
Ce soir-là, en tant qu’écologiste, j’étais profondément ému.
Et, je dois le dire, j’étais fier que ce soit notre pays qui l’ait réussi. Certes, le dérèglement climatique n’a pas disparu d’un coup. Cet accord ne permet pas à lui tout seul de respecter les 1,5 degrés. Mais un palier a été franchi, nous avons une feuille de route, et un agenda des solutions pour la planète et l’emploi. Il y aura un avant et un après Paris 2015.
Avec la Cop 21 c’est un basculement qui s’est opéré, l’entrée dans une nouvelle ère où l’on est en train de réconcilier économie et écologie.
Il y a maintenant urgence à le mettre en œuvre, et à agir de façon déterminée.
La France doit engager de multiples actions pour que l’Europe renforce ses objectifs, pour aller vers les 100% d’énergies renouvelables, la mobilité sobre et propre, un prix positif croissant du carbone, la finance et la fiscalité vertes, la mobilisation des territoires, des citoyens et des acteurs économiques, le financement de la solidarité internationale. Tout cela est nécessaire pour que notre pays reste à la hauteur du leadership que lui a confié la réussite de cette conférence historique. C’était le sens de la question adressée à Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, le 15 décembre 2015, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale.
Financement de la lutte contre le changement climatique : pour un prix positif du carbone
Lors de la Cop 21, je suis intervenu dans l’enceinte du Bourget à l’occasion d’un side event pour promouvoir, aux côtés d’un certain nombre d’experts, un dispositif qui vise à donner un « prix positif à la réduction du carbone ». En valorisant le carbone évité –plutôt que de sanctionner après coup celui qui a été émis- on pourrait ainsi drainer l’épargne de long terme vers des investissements bas carbone. Ce dispositif pourrait être le vecteur du transfert massif nord-sud nécessaire pour le succès de la Cop 21.
Retrouvez la tribune parue à ce sujet dans le journal « Les Echos ».
Je suis heureux que l’accord de Paris tel qu’il a été adopté jette les bases d’un tel dispositif.
L’engagement de l’Assemblée Nationale
Je suis également intervenu à l’Assemblée nationale pour soutenir l’adoption d’une résolution transpartisane en faveur d’une société bas carbone.