Publié le 26 novembre, 2010
0Conférence climat à Cancun: « pas de fatalité de l’échec » (EELV)
PARIS, 26 novembre 2010 (AFP) – Les écologistes français ont estimé vendredi qu’il n’y avait pas de « fatalité de l’échec » dans les négociations sur le climat, en souhaitant que les 190 pays qui se retrouvent à partir de lundi à Cancun prennent des engagements « réalistes ».
Après l’échec de Copenhague il y a un an, « Cancun doit être un moment où le processus de négociation des Nations unies retrouve de la crédibilité », a déclaré le député européen Yannick Jadot, au cours d’une conférence de presse d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) à Paris.
« Il n’y a pas de fatalité de l’échec à Cancun », a insisté le maire adjoint de Paris, Denis Baupin. « Il y a aujourd’hui un consensus sur la gravité de la situation », mais « malheureusement, les Etats ne sont pas au rendez-vous ».
« Obtenir l’adhésion des pays les plus pauvres à un accord contraignant suppose qu’ils ont confiance en nous. Or, nous ne tenons pas nos engagements financiers » pris à Copenhague, a insisté la députée européenne Eva Joly, qui pourrait briguer la présidence française en 2012.
Elle a notamment critiqué la France, qui s’était engagée à verser « 420 millions d’euros de fonds nouveaux » aux pays en voie de développement. « En réalité, on a prélevé ces fonds sur des fonds déjà dédiés à l’aide au développement. Nous sommes extraordinairement loin de nos engagements ».
« Venir aujourd’hui à Cancun demander des sacrifices aux pays qui voient que nous ne sommes pas sérieux dans nos engagements, c’est un bien mauvais point de départ », a-t-elle ajouté.
Pour Cécile Duflot, secrétaire nationale d’EELV, « la prise de conscience des citoyens va plus vite que celle des dirigeants politiques, et les choses se passeraient différemment à Cancun s’il y avait des responsables politiques d’importance qui avaient l’étiquette écologiste ».
Yves Cochet, député Verts de Paris, a pour sa part estimé que la France et l’Europe devaient être à l’avant-garde des avancées dans les négociations climat, et proposer « 30% de réduction des gaz à effet de serre d’ici 2020 », contre l’objectif officiel de 20% aujourd’hui.