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Publié le 15 mai, 2014

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Cinq mesures pour faire du véhicule propre un pilier de la transition énergétique

Le rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) consacré aux « nouvelles mobilités sereines et durables : concevoir et utiliser des véhicules écologique » a été remis, le mardi 13 mai, à Ségolène Royal. A cette occasion, la ministre de l’Ecologie a mis en avant plusieurs mesures afin de faire des véhicules écologiques l’un des axes essentiels de la transition énergétique. L’Usine Nouvelle en a sélectionné cinq.

1 – Donner une définition juridique du « véhicule écologique »

Une définition claire et précise pour les véhicules les moins polluants. Ségolène Royal a d’ores et déjà annoncé qu’elle allait retenir cette recommandation dans le projet de loi sur la transition énergétique que la ministre de l’Ecologie présentera dans quelques semaines en Conseil des ministres. Cette définition juridique du véhicule « écologique » ou « propre » devra prendre en compte différentes notions comme le gabarit, la motorisation et les niveaux de consommation.

Les véhicules électriques ne seront pas les seuls concernés. Le député vert, Denis Baupin, co-auteur du rapport remis à Ségolène Royal, a ainsi cité l’exemple des « Kei » japonais, de petits véhicules respectant un cahier des charges précis et donnant droit à des avantages, fiscaux notamment. L’Etat, désormais présent au capital des deux grands constructeurs français, Renault et PSA Peugeot Citroën, pourrait ainsi pousser au lancement de nouveaux types de véhicules sur ce modèle.

Consultez le rapport de l’Opecst : « les nouvelles mobilités sereines et durables : concevoir et utiliser des véhicules écologiques »

2 – Accorder des privilèges aux utilisateurs de voitures écologiques

Les conducteurs de voitures qui pourront démontrer leur faible niveau de pollution pourront bénéficier d’avantages lorsqu’ils utilisent leurs véhicules. L’idée serait alors de piocher dans des mesures dont certaines ont déjà fait leur preuve à l’étranger comme la mise à disposition des voies réservées aux bus en cas de problèmes de circulation, d’attribuer à ces véhicules des places de stationnement en ville ou encore de proposer des tarifs préférentiels aux péages autoroutiers.

Sans attendre la définition du « véhicule écologique », Ségolène Royal souhaiterait que les véhicules électriques puissent bénéficier le plus vite possible de telles mesures. A court terme, la ministre souhaite aussi accélérer le déploiement de points de recharge sur le territoire. Dans le cadre de la proposition de loi adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale début mai, le réseau actuel de 8 000 bornes serait doublé avant la fin de l’année.

3 – Renforcer les incitations à l’achat de véhicules propres

Sans que cela entraîne de dépenses supplémentaires pour l’Etat, période de rigueur budgétaire oblige, Ségolène Royal n’a pas exclu de renforcer les incitations à l’achat de véhicules propres. « Faire bouger certains curseurs pour rendre le dispositif bonus-malus écologique plus incitatif, c’est une option », a déclaré la ministre.

Une augmentation du malus sur les véhicules les plus polluants pourrait alors financer une hausse du bonus et ainsi répondre à l’objectif affiché par la ministre de faire passer les Français directement du diesel à l’électrique, sans toucher à la fiscalité entourant les prix des carburants.

4 – Cibler les flottes de véhicules professionnels

Pour Ségolène Royal, les professionnels doivent se convertir aux véhicules propres. L’ancienne présidente de la région Poitou-Charentes a notamment cité l’exemple du constructeur Mia Electric qui a développé une fourgonnette électrique avec un habitacle adapté au travail des boulangers et pâtissiers. Si ce projet a été suspendu depuis la mise en liquidation judiciaire de l’entreprise en mars dernier, Renault, Peugeot et Citroën proposent déjà des versions électriques de leurs utilitaires Kangoo, Partner et Berlingo.

Convenant parfaitement aux « petits rouleurs », cette motorisation permettrait aux professionnels de réaliser des économies. Un argument mis en avant par Nissan, qui vient de lancer la production d’un utilitaire électrique dans son usine de Barcelone.

5 – Inscrire le véhicule propre dans une politique multimodale

Pour le député vert, Denis Baupin, le véhicule de demain doit s’inscrire dans une véritable politique multimodale. « Le succès du site d’autopartage Blablacar montre que les nouveaux moyens de communications et la démocratisation des smartphones offrent aujourd’hui un environnement favorable pour mettre en place une complémentarité entre les différents modes de transport, explique-t-il. Lorsqu’on voulait mettre en place le covoiturage en entreprises au début des années 2000, le problème de la communication s’était posé, ce qui n’est visiblement plus le cas aujourd’hui ».

Parmi les pistes évoquées : l’extension des cartes de transports comme le pass Navigo en région parisienne à des services d’autopartage ou à des tarifs préférentiels auprès des taxis. Dans le cadre du plan Mobilité 2.0 présenté en février dernier par le ministère des Transports, un grand calculateur d’itinéraire multimodal doit également être mis en ligne à partir de 2015.

Julien Bonnet- L’Usine Nouvelle

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