Publié le 13 janvier, 2012
0Berges de Seine : La démocratie prise en otage à Paris
Communiqué de presse du groupe EELVA au Conseil de Paris – 13 janvier 2012
Dans un courrier au Maire de Paris, François Fillon a fait part hier de l’opposition de l’Etat au projet actuel de réaménagement des voies sur berges. Il y aurait beaucoup à dire sur ce coup politicien lancé par un candidat aux législatives à Paris, 24 heures à peine après sa nomination officielle par l’UMP. Avec cette manœuvre grossière, François Fillon ne grandit pas la fonction de Premier Ministre et retient Paris dans le conservatisme de son parti.
« Mais le plus inquiétant dans cette annonce, c’est qu’elle révèle qu’en 2012, Paris demeure la seule ville de France où les élus n’ont pas entière compétence sur leur voirie » relève Denis Baupin, adjoint au Maire en charge du Développement durable. « Paris est un îlot où la démocratie ne vit qu’à moitié ». A Lyon, à Lille, à Marseille ou à Bordeaux, les élus décident au nom des habitants de l’avenir de leur espace public. A Paris, l’Etat peut imposer son véto contre la volonté du Conseil. Alors que la métropole doit affronter des défis économiques, sociaux, urbains et environnementaux considérables, cette conception centralisatrice de l’Etat est un lourd fardeau porté par la Ville.
Les écologistes soutiennent le Maire de Paris dans son projet de piétonisation de la rive gauche, prélude à une pleine reconquête des voies sur berges. Ils demandent que le Maire obtienne enfin, comme dans toutes les autres communes de France, le contrôle de la circulation sur son territoire.