Publié le 14 septembre, 2012
0AFP – Ouverture de la conférence environnementale à Paris
PARIS, 14 sept 2012 (AFP) –
Le président François Hollande a ouvert vendredi la conférence environnementale, en présence de 14 ministres et 300 représentants d’ONG, d’élus, de syndicats et d’industriels, avec à l’agenda la transition énergétique et la santé environnementale.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, la ministre de l’Ecologie et de l’Energie Delphine Batho, et le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) Jean-Paul Delevoye l’ont accueilli à l’entrée du CESE, où se déroule la conférence pendant deux jours.
François Hollande, peu disert sur les sujets environnementaux depuis son arrivée au pouvoir, ouvre ainsi le chapitre écologique de son quinquennat. Ce rendez-vous, qui veut mettre le dialogue environnemental au même niveau que le dialogue social, est qualifié de « vrai test » par plusieurs ONG, et devrait fixer une nouvelle feuille de route « verte » cinq ans après le Grenelle de l’environnement.
Cinq tables rondes auront lieu dès vendredi après-midi: énergie, biodiversité, santé environnementale, fiscalité et gouvernance.
Plusieurs participants à la table ronde Energie, la plus scrutée, s’attendaient vendredi matin à des débats « tendus ». « Ca va dépendre des questions mises sur la table », indiquait-on. Le ministère de l’Ecologie a assuré à maintes reprises qu’il n’y aurait pas de « tabou ».
« Je viens pour essayer de convaincre les gens du Medef que le gisement le plus intéressant, ce n’est pas le gaz de schiste mais l’efficacité énergétique », a indiqué à l’AFP Denis Baupin, vice-président EELV de l’Assemblée nationale.
Il s’est réjoui que Laurence Parisot, présidente du Medef, participe à la discussion. « On monte d’un cran dans l’importance du dialogue environnemental », a-t-il souligné.
Maryse Arditi (FNE) estimait que « le gouvernement ne peut pas répondre favorablement aux industriels », qui défendent ardemment l’exploration de cette énergie, « parce qu’il y a des élections locales dans 18 mois, et que la population y est hostile ».
Une centaine de manifestants – opposants au nucléaire, au gaz de schiste et à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes – ont déployé des banderoles à proximité du CESE.