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Publié le 19 juillet, 2013
0AFP – Les conseillers des métropoles seront élus au suffrage universel en 2020
L’Assemblée a voté, jeudi 18 juillet, le principe que les conseillers des métropoles seront élus au suffrage universel direct à partir de 2020, droite et Front de gauche s’unissant pour dénoncer « un coup de force ». Les députés ont voté par 61 voix contre 45, dans le cadre du projet de loi de décentralisation, un amendement de dernière minute du gouvernement s’engageant à ce que « les conseillers communautaires des métropoles » soient élus au suffrage universel direct à partir de 2020. La ministre de la réforme de l’Etat, Marylise Lebranchu, a précisé qu’une loi ultérieure préciserait les modalités de cette élection.
Tandis que les députés de droite se déclaraient soufflés par ce « coup de force », l’écologiste Denis Baupin s’est immédiatement dit « très heureux d’avoir été entendu ». Son groupe réclame en effet, depuis le début du débat sur cette première loi de décentralisation, une telle élection au suffrage universel pour les conseillers de toutes les métropoles. « On est sous la IVeme République, ce sont les écologistes qui font la loi », s’est écrié l’UMP Jacques Myard.
Députés de droite et du Front de gauche ont conjugué leurs voix pour dénoncer tant la forme de cette décision – un amendement gouvernemental de dernière minute – que le fond. « Ce sera la mort des communes et des départements », a immédiatement jugé Marc Dolez (FG), ajoutant « pourquoi tant de précipitation ? pour envoyer un signe à un groupe (les écologistes) qui met celà en condition pour voter votre loi ».
Patrick Devedjian, député UMP et président du conseil général des Hauts de Seine, a approuvé et fait part aussi de son indignation. « Après nous avoir sorti en commission un amendement sur la création de la métropole du Grand Paris, vous vous livrez à votre deuxième improvisation ! » « Qu’est ce que ça veut dire votre conseil métropolitain ? combien y aura-t-il d’élus ? », a-t-il demandé. Députés PS et EELV se sont appliqués à justifier la mesure annoncée en disant que « l’on doit entendre la parole des citoyens ».
Le radical de gauche Thierry Braillard a fait part de son « embarras sur la forme et sur le fond ». L’ancien ministre Patrick Ollier (UMP) a accusé Mme Lebranchu de « marcher allègrement sur les droits du Parlement » et souligné que le gouvernement « préparait la mort annoncée des maires et des communes alors qu’il passe son temps à dire que les communes sont nécessaires à la démocratie ». « Avoir pris une décision aussi importante et l’imposer à 124 communes (du Grand Paris) de façon si tardive montre votre degré d’impréparation », a pour sa part lancé Jean-Christophe Lagarde (UDI). « Ca nous laisse pantois, vous jouez aux apprentis sorciers. Le texte déshabille les maires qui ne seront plus que des assistants sociaux et vous recentralisez le pouvoir qui avait été délégué aux communes ».