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Publié le 11 août, 2012

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AFP – Baupin (EELV) s’inquiète de la sécurité des cuves des réacteurs français

PARIS, 11 août 2012 (AFP) – Denis Baupin, le vice président (EELV) de l’Assemblée nationale a demandé à la ministre de l’Ecologie et de l’énergie Delphine Batho de garantir la sûreté des cuves des réacteurs nucléaires français après l’incident survenu sur un réacteur en Belgique.

« Même si elles n’ont pas le même constructeur, les centrales françaises ne sont en effet pas épargnées par le même type de risque » indique M. Baupin dans une question écrite à Mme Batho rendue publique samedi.

L’Agence de contrôle nucléaire belge (AFCN) a annoncé mardi dernier la mise à l’arrêt du réacteur numéro 3 de la centrale de Doel, située près d’Anvers et exploitée par Electrabel, une filiale du groupe GDF-Suez, à la suite de la découverte de « potentielles fissures » sur sa cuve.

Le même défaut pourrait affecter 21 autres cuves à travers le monde, toutes fabriquées par le groupe néerlandais Rotterdamsche Droogdok Maatschappij, qui a depuis cessé ses activités, mais dont aucune n’est utilisée dans les centrales nucléaires françaises.

Dans un avis diffusé en 2010, l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) avait estimé qu’à la visite décennale des 30 ans + 5 ans, le risque de « rupture brutale » n’était pas exclu pour les cuves des réacteurs de Dampierre 4, Cruas 1, Cruas 2, Saint-Laurent B1 et Chinon B2 « en cas de situations incidentelles ou accidentelles », souligne M. Baupin dans sa question écrite. L’IRSN avait alors recommandé que l’EDF prenne les dispositions pour restaurer les marges à l’égard du risque de rupture.

Sur son site internet, l’Autorité de Surêté Nucléaire (ASN) fait état de 33 défauts sous revêtement constatés sur 9 cuves du parc français et qui sont contrôlés régulièrement pour s’assurer de leur absence d’évolution.

« Malgré ces constats, EDF continue d’estimer officiellement possible de prolonger la durée de vie de ses centrales à 50, voire 60 ans » ajoute M. Baupin avant d’interroger la ministre « sur les enseignements qu’elle entend tirer de la situation belge pour renforcer la sûreté nucléaire française et garantir qu’elle ne puisse être mise en péril au nom de la recherche d’économies et de profits futurs par l’exploitant ».

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