Publié le 17 décembre, 2007
0France 3 : 12/13 EDITION PARIS ILE-DE-FRANCE : Conseil de Paris
Françoise de PANAFIEU : Je n'ai jamais tenu compte des remarques que nous avons faites et des amendements et que toutes les manières ce budget qui encore une fois est marqué sous le sceau du dogmatisme et non pas du pragmatisme ne sera pas exécuté. Alors Monsieur le Maire, si vous Îe voulez bien, je m'arrêterai là, mes amis n'interviendront pas et bien évidemment nous ne voterons pas ce budget mais nous dirons pourquoi le moment venu dans une explication de vote. Je vous remercie.
Denis BAUPIN, CANDIDAT DES VERTS : Si Madame de PANAFIEU veut faire du cinéma c'est un petit peu ridicule. Elle donne une mauvaise image de la démocratie, je trouve que globalement si on fait des débats sur le budget c'est pour que les avis s'expriment et les avis de l'UMP nous intéressent aussi, ils ont le droit de s'exprimer, je ne vois pas pourquoi tout d'un coup la patronne sert la vis et empêche les autres orateurs de. s'exprimer, c'est un peu étonnant comme méthode.
Daïc AUDOUIT : Chaque parti a des petits problèmes internes à régler. Alors les socialistes, vous le savez, la liste dans le XXe arrondissement a été rejetée par les militants sur fond de querelle entre strauss-kahniens, royalistes et partisans de DELANOË. Ca ça été réglé, le candidat royaliste, David ASSOULlNE, a été réintégré comme numéro deux de la liste. Et à l'UMP on est plutôt troublé par les déclarations de Bernard KOUCHNER qui dans une interview implicitement il appelait à voter Bertrand DELANOË, donc les plus extrêmes réclament à Bernard KOUCHNER de démissionner du gouvernement et Françoise de PANAFIEU est obligée de les calmer un petit peu en disant « ce n'est pas bien grave ». Mais vous voyez, on a plus la tête à la prochaine campagne qu'à la gestion quotidienne des problèmes de la ville.
Laura MASSIS : Merci Daïc, vous étiez en direct du Conseil de Paris. Puis j'ajoute qu'un nouveau règlement sur la publicité va être adopté par le Conseil de Paris, il sera plus restrictif en matière d'affichage. Fini les quatre par trois, fini les petites affiches, les panneaux déroulants seront arrêtés la nuit. Un coup dur pour l'entreprise qui loue ces espaces. Le point. Emmanuel TIXIER, Isabelle AUDIN.
Emmanuel TIXIER : On ne les voyait plus vraiment tant elles sont nombreuses à colorer els rues de Paris. Cinéma, théâtre ou presse people, la société INSERT loue 12.000 espaces publicitaires à travers la capitale. Des affichettes de moins d'un mètre carré que la Ville de Paris compte définitivement interdire pour cause de pollution visuelle.
Jérôme BRISSON, DIRECTEUR RESEAU ET EXPLOITATION INSERT : Je n'ai pas le sentiment qu'elle soit agressive et en plus quand on voit le soutien qu'on a aujourd'hui de tous les annonceurs et particulièrement de la presse et du spectacle on peut se dire que personne ne la trouve agressive et qu'elle est utile pour communique: des spectacles et particulièrement la presse au quotidien.
Emmanuel TIXIER : Avec ses 600 salariés, la société INSERT réalise 30% de son chiffre d'affaires dans la capitale. Des emplois directement menacés par le nouveau règlement local de publicité.
Francis FOLLIOT, PRESIDENT DU DIRECTOIRE INSERT : L'entreprise dépose le bilan, il faut être très clair là-dessus, et ce n'est pas du chantage, c'est une réalité économique. L'entreprise n'est plus rentable, elle perd 30% du chiffre d'affaires, notre résultat d'exploitation devient déficitaire d'à peu près 15 millions, donc l'entreprise n'est absolument plus viable.
Emmanuel TIXIER : En principe, la loi interdit l'affichage publicitaire mais le maire peut déroger à la règle. A Paris, c'était le cas jusqu'à présent dans certains quartiers pour les grandes affiches ou les panneaux déroulants. Quant aux affichettes, elles étaient seulement tolérées.
Charlotte NENNER, ELUE LES VERTS AU CONSEIL DE PARIS : La question c'est que ça se multiplie, ça se multiplie dans tous les endroits, ça défigure les commerces concernés et ça multiplie les messages publicitaires. On estime que chaque Français reçoit environ 300 messages par jour, ceux-là en font partie et se surajoutent à cette perpétuelle sollicitation.
Emmanuel TIXIER : Avec le nouveau règlement, toutes tailles confondues, le nombre des panneaux publicitaires devrait diminuer de 35% selon la mairie, de 60% selon les afficheurs.