Signée pour la première fois en 2003, cette Charte représentait alors une réelle avancée en termes de transparence, d’information des citoyens mais aussi dans la fixation d’un seuil d’exposition du public aux champs électromagnétiques émis par les installations de téléphonie mobile.
Reconduite en 2005, la Charte doit aujourd’hui intégrer de nouvelles dispositions prenant en compte les avancées des débats scientifiques et sociétaux. En particulier, un rapport de l’OMS publié le 31 mai 2011 a classé comme « cancérogènes possibles » les champs électromagnétiques de radiofréquence, y compris ceux de la téléphonie mobile. « En tant qu’écologistes, nous attirons l’attention sur ces risques depuis des années. Maintenant que l’OMS nous donne raison, il faut en tirer toutes les conclusions pour les Parisiens » souligne Sylvain Garel Président du groupe EELVA au Conseil de Paris.
Pour les éluEs écologistes, trois avancées sont désormais incontournables dans la nouvelle charte :
· Application du seuil de 0,6 volts par mètre, préconisé par les experts indépendants et demandé depuis de nombreux années par les associations spécialisées, les habitants, les conseils de quartier mais aussi par la conférence citoyenne organisée par la Mairie de Paris. 0,6v/m, c’est pour Célia Blauel, conseillère déléguée au Maire du 14e « la condition pour garantir enfin que Paris fait passer la santé avant l’intérêt économique des opérateurs ».
· Application du protocole national de l’Agence nationale des fréquences (ANFR) pour la mesure des champs électromagnétiques, afin de réaliser une présentation compréhensible et pédagogique des résultats. Il s’agit ainsi d’abandonner le protocole actuel qui atténue artificiellement les chiffres rendant compte des valeurs d’exposition subies par le public.
· Mette en œuvre une plus grande transparence et des dispositifs de concertation plus exigeants, tant au niveau des Mairies d’arrondissement que de la Commission de Concertation de Téléphonie Mobile.
Pour avancer sur ces trois axes majeurs, les éluEs écologistes ont déposé des vœux dans des conseils d’arrondissement parisiens où ils sont représentés. Ils poursuivront cette action au Conseil de Paris de juillet afin de fortifier la Ville de Paris dans sa négociation avec les opérateurs.