Médias no image

Publié le 19 mars, 2012

0

Le monde : Les écoles de Paris deviennent écolo et économes


/* Style Definitions */
table.MsoNormalTable
{mso-style-name: »Tableau Normal »;
mso-tstyle-rowband-size:0;
mso-tstyle-colband-size:0;
mso-style-noshow:yes;
mso-style-parent: » »;
mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;
mso-para-margin:0cm;
mso-para-margin-bottom:.0001pt;
mso-pagination:widow-orphan;
font-size:10.0pt;
font-family: »Times New Roman »;}

Le 19-03-2012

La capitale lance la rénovation thermique de 660 maternelles et primaires, le plus grand chantier de France.

Pas sûr que la place près du radiateur reste la meilleure pour les cancres, car les écoles parisiennes font peau neuve. D’ici huit ans, la totalité des écoles maternelles et primaires de la Ville de Paris – 660 établissements – devront avoir subi un lifting thermique.

Le plan est ambitieux et l’opération complexe. Les travaux vont avoir lieu pendant les vacances scolaires, lorsque les locaux sont désertés par les écoliers, mais souvent occupés par des associations ou des centres de loisirs. La moitié des écoles doivent être rénovées d’ici à 2014. Ce chantier, présenté comme le plus vaste programme de rénovation thermique en France, s’inscrit dans le plan climat adopté par Paris en 2007.

L’objectif est de réduire la consommation totale d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre dans la capitale de 25 % d’ici à 2020. Mais, concernant ses écoles et ses bâtiments publics, la municipalité se veut exemplaire et devra diminuer de 30 % ses émissions et sa consommation énergétique. Les 660 établissements scolaires représentent 20 % du parc des équipements publics de la Ville de Paris. Ce patrimoine est plutôt. hétéroclite, la moitié des écoles ayant été construites avant 1848. Certaines présentent une réelle valeur architecturale, mais ressemblent, pour la plupart, à des passoires énergétiques.  » C’est un travail de dentelle, chaque école fait l’objet d’un diagnostic spécifique et d’un programme de travaux sur mesure, avec des solutions  appropriées à ses caractéristiques thermiques, architecturales et fonctionnelles  » ,fait valoir Denis Baupin, adjoint (Verts) en charge du développement durable.

La consommation énergétique des écoles parisiennes génère 55 000 tonnes de C02 par an. Le chauffage constitue le principal poste de la consommation.

Dans la plupart des bâtiments, il faut isoler les fenêtres, les toitures, les murs, les planchers, installer un éclairage basse consommation, poser sur les radiateurs des robinets thermostatiques, et changer la chaudière. Et, surtout, réguler.

Performance obligatoire

Dans l’école Asseline du 14e arrondissement, site pilote, les prestataires ont opté pour un survitrage qui ne modifie pas l’aspect extérieur de l’école, selon les vœux des Bâtiments de France. Des capteurs ont été posés sur les fenêtres afin d’éviter les déperditions d’énergie.

Lorsque la fenêtre est ouverte, les radiateurs thermostatiques se mettent en veille. Une chaudière à condensation a été installée. Les interventions concernent l’ensemble de l’école, les classes, les locaux des personnels permanents et les parties communes : couloirs, préau, cantine. Certains bâtiments se verront équiper de pompes à chaleur. Pour commencer, la Ville de Paris a confié la rénovation de cent écoles à un groupement d’entreprises mené par EDF Optimal solution, une filiale d’EDF. Afin de financer les travaux, évalués à 56 millions d’euros pour cette première tranche, la Mairie s’est appuyée sur un mécanisme financier particulier, le contrat de partenariat et de performance énergétique (CPPE). Les prestataires qui seront chargés de la conception des solutions, de la réalisation et de la maintenance devront obligatoirement atteindre l’objectif de performance de 30 % de baisse des consommations d’énergie pendant vingt ans. Ils ne seront payés qu’après réalisation des travaux et sur justification des performances fixées.

Si le résultat n’est pas atteint ou la performance minorée pendant la durée du contrat, un système de malus leur sera imputé. Le projet bénéficie du soutien de la Banque européenne d’investissement. Les gains financiers espérés (18 millions d’euros) ne couvriront pas les frais engagés.  » Si nous nous étions contentés d’une baisse de 20 %, nous aurions atteint l’équilibre sur vingt ans. Là, il nous faudra plus de temps  » , plaide Denis Baupin. La rénovation thermique des cent écoles permettra d’éliminer l’équivalent des émissions annuelles de 1 600 voitures.

La rénovation énergétique des bâtiments de Paris, qui est responsable de 25 % des émissions de gaz à.effet de serre, est un chantier colossal. La capitale compte un peu plus de 3 000 bâtiments publics, mais surtout 100 000 immeubles privés, tertiaire et d’habitation. Pour inciter les propriétaires à rénover, la Ville ne peut qu’user d’incitations financières et de mesures d’accompagnement.

Sophie Landrin

  •  
  •  
  •  
  •  
  •  



Comments are closed.

Retour en haut ↑
  • Rapport sur les nouvelles mobilités

    Le rapport sur les nouvelles mobilités sereines et durables : concevoir des véhicules écologiques
  • Auditions Dieselgate

    Rapport sur les nouvelles mobilités sereines et durables - Auditions Dieselgate

  • Rapport pour la transition énergétique

    Rapport relatif à la transition énergétique
  • Sur LinkedIn


  • Sur Twitter