Après les révélations sur l’affaire Karachi faites par le journal Libération aujourd’hui, il semble de moins en moins vraisemblable que Monsieur Sarkozy, en tant que Ministre du Budget, n’ait pas été mis au courant du montage sophistiqué destiné à rémunérer les différents intermédiaires. Il est désormais nécessaire et inéluctable qu’il soit entendu par la justice. Toute la lumière doit être faite sur son rôle, ainsi que sur celui de Monsieur Balladur dans cette affaire. Etre élu implique des privilèges, mais aussi une responsabilité face au peuple, celle de l’exemplarité. Le mensonge d’Etat est une insulte faite aux familles des victimes.
Depuis le début du quinquennat de M. Sarkozy , tout a été fait pour étouffer l’affaire, qu’il s’agisse du secret défense, des pressions du parquet ou du scandaleux projet de suppression du juge d’instruction.
L’immunité totale dont dispose le président de la République n’est plus acceptable. Au delà, c’est tout l’ordonnancement de la Ve République qui est à revoir afin que notre démocratie s’ajuste enfin aux principes de l’état de droit et de l’équilibre des pouvoirs dont la France devrait être le fièr étendard.
Nous devons en finir avec le climat de corruption et d’indignité qui pèse sur une partie de la classe politique, de droite comme de gauche. La corruption n’est pas un simple passe-droit. Elle mine l’esprit même de la démocratie. La crise rend les citoyens aujourd’hui encore plus attentifs et exigeants en la matière. Je serai quant à moi à la hauteur de cette attente.