Publié le 23 février, 2011
020 minutes : L’inquiétante pollution francilienne
20 minutes – Créé le 22.02.11
L’Ile-de-France a connu un nouveau pic de pollution aux particules fines vendredi dernier. DUCLOS/SIPA
Les particules fines cancérigènes concerneraient trois millions de Franciliens
Beau temps pour les particules fines. Alors que l’Ile-de-France a connu un nouveau pic de pollution vendredi dernier, Pékin enregistrait hier un record historique. Si toutes les capitales, du fait de leur densité et concentration de trafic, font face à cette pollution, Paris pourrait accélérer la gestion de ce problème.
Le diesel pointé du doigt
Selon Victor Hugo Espinosa, de l’association Ecoforum, Bruxelles pourrait imposer une amende de 300 000 € par jour à cause de son dépassement des normes concernant les particules fines d’ici à la fin de l’année. L’Ile-de-France est particulièrement visée, puisque ces pollutions cancérigènes touchent trois millions de Franciliens, selon Airparif, organisme de mesure de la pollution de la région. « Depuis 10 ans la circulation automobile a baissé de 25 % à Paris, se targue Denis Baupin, adjoint chargé de l’environnement à la Mairie de Paris (Verts). Maintenant, il faut faire le tri entre voitures plus ou moins polluantes avec un étiquetage et favoriser les transports entre banlieues. » La région, la Ville et la préfecture lancent une étude pour des zones d’action prioritaire pour l’air (Zapa) : Paris et la Plaine Commune à Saint-Denis (93) expérimenteraient alors en 2012 la diminution ou l’interdiction des vieilles voitures polluantes. « Des mesurettes insuffisantes » pour Victor Hugo Espinosa. Mais si ces dangereuses micropoussières sont principalement générées par les véhicules, surtout au diesel (70 % du parc automobile français), le chauffage au bois, l’industrie et l’agriculture jouent aussi un rôle. Et elle peut être aggravée par la météo, notamment avec une atmosphère très stable (ni vent, ni pluie) et des inversions de températures. « Les niveaux de pollution aux particules fines sont stables en Ile-de-France et dépassent les normes depuis 2005, surtout le long des routes, souligne Karine Léger d’Airparif. Mais Londres a des niveaux similaires. » En attendant, selon l’OMS, ces particules seraient responsables de 42 000 morts prématurées par an en France.