Publié le 3 novembre, 2010
0Compte-rendu de mandat 2010
FAIRE DE PARIS UN VILLE DURABLE
Depuis 10 ans, paris s’empLoie à devenir une véritabLe écocapitaLe. c’est une réponse, à L’écheLLe de La viLLe, aux enjeux majeurs du dérègLement cLimatique, de L’épuisement des énergies fossiLes ou encore de La poLLution de L’air.
Le Plan Climat de Paris, adopté en 2007, a affiché des objectifs ambitieux à l’horizon 2020 :
– réduction de 25 % des émissions de gaz à effet de serre et des consommations énergétiques du
territoire ;
– 25 % de consommation énergétique du territoire en énergies renouvelables.
La ville peut agir concrètement et efficacement contre le dérèglement climatique qui frappe d’abord
les Parisiens les plus défavorisés, en portant ces objectifs à 30 % de réduction.
OBJECTIF : REDUIRE LES FACTURES D’ENERGIE
En lien avec les bailleurs sociaux, la ville finance tout d’abord un important programme de réhabilitation de logements sociaux pour améliorer les performances énergétiques des immeubles, ce qui rejaillira positivement sur les factures d’énergie des locataires. 4 500 logements sont concernés chaque année jusqu’en 2020 tandis que 4 000 logements neufs financés en 2009 respectent les objectifs définis par le Plan Climat.
La ville soutient par ailleurs les copropriétés privées qui s’engagent dans la rénovation de leur immeuble, en co-finançant le diagnostic thermique. Un nouveau dispositif d’Opération programmée d’amélioration thermique des bâtiments est testé à grande échelle dans le 13e arrondissement, avec une prise en charge intégrale du coût du diagnostic énergétique de 280 immeubles. Ce dispositif sera prochainement étendu au quartier République, à la croisée des 3e, 10e et 11e arrondissements.
Toujours pour identifier les sources de gaspillage énergétique, la ville a réalisé une thermographie
aérienne de Paris, ainsi qu’une thermographie de 500 façades types qui permettent à chacun de visualiser les fuites thermiques de son immeuble et d’effectuer les travaux les plus efficaces.
Par ailleurs, dans un contexte préoccupant d’augmentation des tarifs du gaz et de l’électricité, l’action de la ville pour lutter contre la précarité énergétique revêt une importance majeure. En 2009, la collectivité parisienne a ainsi consacré 11,5 M € à aider 48 000 foyers à faire face à leurs dépenses d’énergie et à régler des factures impayées. Elle a également lancé en 2010 une opération d’échange d’ampoules à incandescence contre des ampoules basse consommation en direction des 32 000 foyers bénéficiant du Tarif Première Nécessité. Au total, 100 000 ampoules seront distribuées.
UN PROGRAMME AMBITIEUX POUR LES ECOLES
Sur son propre patrimoine, la ville a réalisé un diagnostic énergétique des 3 000 bâtiments municipaux. Un programme ambitieux est par exemple entrepris pour réaliser des travaux d’économies d’énergie dans les 600 écoles parisiennes, avec une première tranche de 100 écoles lancée dès 2010. L’objectif est de diminuer de 30 % la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020.
Pour ce qui concerne l’éclairage public, une réduction de 8 % des consommations a déjà été observée depuis 2001. grâce à la modernisation des équipements et au recours aux technologies les plus performantes, une baisse de 30 % à l’horizon 2020 est attendue.
Enfin, en association avec des partenaires publics et privés, l’Agence parisienne du climat sera prochainement créée pour devenir le « guichet unique » d’information sur l’efficacité énergétique, de mise en réseau des acteurs du changement climatique et de diffusion de « bonnes pratiques ».
Afin que 25 % de l’énergie provienne des énergies renouvelables en 2020, Paris est engagé dans une politique de développement de la géothermie, du solaire photovoltaïque, du solaire-thermique, de l’hydrolien, de la méthanisation ou encore du micro-éolien. Ainsi, un grand nombre de panneaux photovoltaïques seront déployés à Paris, notamment à Batignolles (17e) ou à la Halle Pajol (18e).
En outre, au nord-est de Paris, la ville développe avec la CPCU un important puits de géothermie
profonde destiné à chauffer plus de 12 000 logements. Le recours à la géothermie est également
à l’étude à Batignolles (17e). De petites éoliennes urbaines ont été installées sur le toit de la Maison de l’air (20e) tandis que la récupération de la chaleur des eaux usées des égouts pour chauffer des équipements publics ou des hydroliennes dans la Seine seront prochainement expérimentées.
LUTTER CONTRE LA POLLUTION
L’amélioration de la qualité de l’air extérieur et intérieur est une priorité, déjà attestée par la baisse de la pollution de proximité de 32 % entre 2002 et 2007 enregistrée par Airparif. Une étude est en cours pour mieux mesurer l’impact des particules fines et pour renforcer, en lien avec la préfecture de Police, les mesures contraignantes indispensables lors des pics de pollution. Concernant la qualité de l’air intérieur, une campagne de mesure dans les écoles parisiennes a été lancée en 2010 sous l’égide du Laboratoire d’hygiène de la ville de Paris pour réduire les sources polluantes et améliorer les conditions de ventilation des locaux fréquentés par les enfants.
Enfin, parce que le bruit constitue une nuisance forte pour les Parisiens, le « Plan bruit » de 2006
vise à réduire le bruit en ville : isolations acoustiques, création de protections phoniques, utilisation de nouveaux revêtements de voirie, etc. Cette démarche sera bientôt amplifiée dans le cadre du prochain Plan de prévention du bruit dans l’environnement en cours d’élaboration.
CHIFFRES CLES
Le plan climat de paris :
– réduction de 25 % des émissions de gaz à effet de serre et des consommations énergétiques du territoire.
– 25 % de consommation énergétique du territoire en énergies renouvelables.
En 2009, la collectivité parisienne a ainsi consacré 11,5 m € à aider 48 000 foyers à faire face à leurs dépenses d’énergie et à régler des factures impayées.
Sur son propre patrimoine bâti, la ville a réalisé un diagnostic énergétique des 3 000 bâtiments municipaux.
Réalisation de travaux d’économies d’énergie dans les 600 écoles.
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