Pollution urbaine : respirer Paris… et vivre !

Développementdurable.com – Le 19-10-2010

Mercredi 20 octobre, la Ville de Paris se portera candidate pour l’établissement d’une ZAPA, une zone d’action prioritaire pour l’air. Comme le stipule l’article 182 de la loi Grenelle 2, les villes de plus de 100 000 habitants pourront restreindre ou carrément interdire certaines zones de circulation aux véhicules les plus polluants. Objectif : diminuer les émissions de particules fines et de dioxyde et monoxyde d’azote. L’air de Paris sera-t-il bientôt sain ?

Demain, mercredi 20 octobre, la Ville de Paris officialisera donc, dans une lettre adressée à l’Ademe, sa promptitude à effectuer des tests de faisabilité quant à l’instauration d’une Zapa dans la capitale. Une zone d’action prioritaire pour l’air, telle qu’elle est déjà en vigueur dans certaines métropoles européennes, consiste à restreindre, ou tout bonnement à interdire, en fonction des indices de pollution de l’air, certaines zones aux véhicules les plus polluants. Dans le collimateur des Zapa : les véhicules émettant des particules fines, du monoxyde et du dioxyde d’azote, les plus nocives pour la santé.

Un projet basé sur le volontariat…

Les communes retenues pour la phase expérimentale pourront instaurer le dispositif pendant une durée de trois ans. Partie intégrante du plan Particules, présenté en juillet dernier, la mise en œuvre expérimentale des Zapa ne débutera pas avant 2012. D’ici là, le processus est long.

Les communes volontaires débuteront, en décembre prochain, et en partenariat avec l’Ademe, les études de faisabilité. Celles-ci devront étudier toutes les configurations possibles pour finir par déterminer un projet d’expérimentation dans une zone définie. Les dossiers ainsi établis devront être remis au représentant de l’Etat dans le département avant le 13 juillet 2012. Une fois les projets sélectionnés et autorisés par décret, les communes retenues pourront alors mettre en place le dispositif.

… et porté par les Verts de Paris

A l’origine, les Verts avaient fait pression sur la Mairie pour déposer un dossier de candidature. Denis Baupin, adjoint au maire chargé de l’Environnement en avait fait l’un de ses chevaux de bataille. « Il ne s’agit pas de sanctionner les automobilistes mais d’envoyer un signal aux conducteurs et aux constructeurs pour choisir et construire des véhicules adaptés aux villes » avait-il alors tenu à rappeler.
Le ministère de l’Ecologie, quant à lui, ne tarit pas d’éloges sur la mesure. « Une étude pilotée par l’Ademe a été réalisée en 2009 afin de rassembler les expériences des autres pays européens où de telles zones à basses émissions existent déjà, et il en résulte effectivement une baisse importante des émissions dues aux transports ».

Albane Wurtz