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Publié le 22 novembre, 2007

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L’INVITÉ DE FRANCE INFO

DENIS BAUPIN : Ah ! Ben d'abord qu'on a besoin des transports publics, hein. C'est le moindre des message qu’on peut voir à quel point la ville est vite saturée quand elle n’a pas ses transports publics. C’est une raison supplémentaire pour investir en leur faveur. Ce qu'on peut constater aussi c'est qu'il y a eu une utilisation très importante des vélos, hein. Vélib' notamment a été très utilisé, même avec une certaine casse parce que ce n'était pas assez résistant. Mais bon …

OLIVIER DE LAGARDE :  Justement …

DENIS BAUPIN :
Oui. ..

OLIVIER DE LAGARDE : Est-ce que le vélo n’a pas marqué un petit peu ben ses limites dans ces circonstances ?

DENIS BAUPIN : Ah! Ecoutez, les grèves de 1995 ont été le moment du premier renouveau du vélo. Celles de cette année peut-être seront la poursuite notamment parce qu'il y a le phénomène de VÉLlB'. Mais évidemment le service n'est pas dimensionné pour ça, hein, c'est-à-dire si vous demandez si Vélib' est fait pour remplacer le métro, non. Vélib', c'est un complément, c'est-à-dire que ce que nous voulons, c'est que les usagers qui abandonnent l'automobile puissent se servir alternativement du vélo et du transport public, voire du taxi pour pouvoir se déplacer dans la ville ..

OLIVIER DE LAGARDE : Et il n’y a pas que le Vélib’ parce que: finalement  vous proposez des vélos en libre-'serv!ce mais le nombre de pistes cyclables – je parlais de celles en site propre -, ben lui il n’augmente pas beaucoup.

DENIS BAUPIN : Ah ! Ben pendant les grèves, non, on n'a pas fait beaucoup de travaux. Mais globalement, vous avez raison de dire qu'on s'est heurtés à beaucoup de difficultés pendant cette mandature municipale. On a quand même doublé, hein, le linéaire de pistes cyclables dans Paris…

OLIVIER DE LAGARDE : Mais on partait de pas grand-chose donc …

DENIS BAUPIN : Ah! Le précédent maire de Paris avait au moins eu ce mériite-Ià de commencer … politique. On a doublé la longueur des pistes cyclables, on a triplé le nombre de rues qui sont passées à trente kilomètres/heure, qui sont donc des rues dans lesquelles on peut cohabiter facilement entre cyclistes et automobiles. Mais c'est vrai que pendant longtemps, on a entendu, de la part d'élus, de riverains, etc. : « Oui, mais vos pistes cyclables, on en a marre, ça ne sert à rien, il n'y a pas de cyclistes. » Maintenant, on constate qu'il y a des cyclistes dans Paris donc ça va être beaucoup plus facile pour continuer à avancer.

OLIVIER DE LAGARDE : Et sur ces fameux couloirs de bus, Bertrand DELANOË a reconnu avoir fait, je cite, « des conneries ». Il a prévenu d'ailleurs qu'il corrigerait le tir s'il était réélu. Et vous, est-ce que vous avez l'impression que de-ci de-là, vous avez commis certaines erreurs?

DENIS BAUPIN :
Écoutez, d'abord ce que je voudrais dire sur cette politique, c'est que moi, je l'assume, hein. On a mené une politique ambitieuse, en matière de transports collectifs, depuis six ans, qui a permis de réduire la pollution dans Paris, de réduire les gaz à effet de serre et…

OLIVIER DE LAGARDE : Oh ! Vous savez que c'est:;ontesté, hein.

DENIS BAUPIN : Ah non non! AIRPARIF a mesuré – 32 %, excusez-moi. AIRPARIF, observatoire indépendant. Donc…

OLIVIER DE LAGARDE : Mais les chiffres d'AIRPARIF sont contestés mais enfin …

DENIS BAUPIN : … par Madame de PANAFIEU. Mais enfin écoutez, sa légitimité en la matière est assez faible, hein. Donc de tait, cette politique, au moment où on attribue le prix Nobel de la paix à AI Gore, au moment où le prix du pétrole atteint quasiment cent dollar je veux dire qu’il serait vraiment suicidaire  de dire qu'il faut revenir en arrière. Pour autant, ce serait stupide de prétendre que tout a été fait parfaitement Donc i'l faut sans doute apporter des améliorations. Et c'est vrai que si dans certains combats qu'on a menés – et c'est vrai que Les Verts étaient plutôt plus en pointe que d'autres sur ces questions -, on avait été un peu plus soutenus, peut-être que certaines erreurs n'auraient pas été faites.

OLIVIER DE LAGARDE : Parlons des municipales, Denis BAUPIN. Vous êtes … serez tête de liste à Paris. Vous partez seul aux municipales? …

DENIS BAUPIN : Ah non! Avec Les Verts.

OLIVIER DE LAGARDE : Bien entendu mais sans le Parti socialiste. Est-ce que vous savez déjà, vous avez déjà débouché un petit peu sur le contour de ce qui pourrait être un accord de deuxième tour?

DENIS BAUPIN :
Il y aura forcément un accord de deuxième tour, hein …

OLIVIER DE LAGARDE : Forcément?

DENIS BAUPIN : OUI, bon, on cherchera. Évidemment on négociera sur les contenus, sur le programme qu'on portera. Mais notre volonté est de poursuiivre avec une majorité de gauche, là-dessus il n'y a aucune ambiguïté. Simplement ce que nous pensons, c'est que le poids de l'écologie politique à Paris, comme dans beaucoup d'autres villes d'ailleurs, ne doit pas simplement se mesurer dans des accords d'appareils, hein. Nous voulons que les électeurs aient leur mot à dire sur la place de l'écologie politique. Mais je voudrais rassurer ceux qui pensent qu'on serait sur des changements d'alliance ou quoi que ce soit. Non, nous voulons peser le plus lourd possible au premier tour de ces élections pour fusionner avec la liste de Bertrand DELANOË et pouvoir continuer à poursuivre une politique ambitieuse. Nous voulons que sa politique soit ambitieuse …

OLIVIER DE LAGARDE : Mais vous aurez les moyens de peser sur cette politique … ?

DENIS BAUPIN : Ah ! Ça c'est vraiment aux électeurs de le dire, hein. Mais s'ils veulent, par exemple, que le tramway aille jusqu'à la porte d'Asnières, s'ils veulent qu'on poursuive les couloirs de bus, s'ils veulent qu'on fasse une ville dans laquelle la qualité de vie continue à s'améliorer et qu'elle s'améliore pour tous, j1epense qu'ils ont intérêt à voter pour Les Verts au premier tour.

OLIVIER DE LAGARDE : En même temps, Denis BAUPIN, sans langue de bois, les relations avec Bertrand DELANOË, elles ne sont pas faciles.

DENIS BAUPIN : Non, Bertrand DELANOË a un peu tendance, comme beaucoup de socialistes, à avoir un peu une vocation un peu hégémonique, quoi, c'est-à-dire que… On voit d'ailleurs les rapports qu'il peut avoir aujourd'hui avec le Parti communiste ou d'autres qui sont ses alliés. Et moi, j'aurais tendancle à dire qu'en politique, il y a besoin de biodiversité, hein. Et donc au Conseil die Paris, on a besoin de biodiversité. C'est plutôt parce que la majorité était pluraliste qu'elle a bien fonctionné pendant cette mandature municipale et que si on veut que ça se poursuive, il ne faudrait pas qu'il n'y ait que des socialistes. Donc voilà, c'est du rapport de forces en politique mais c'est aux électeurs d'arbitrer. Nous, on compte sur eux pour dire qu'ils veulent qu'on continue, qu'on continue à faire des pistes cyclables, qu'on continüe à faire des couloirs de bus, qu'on fasse plus de logements sociaux, qu'on fasse plus de démocratie participative. Voilà, ce sont des propositions qu'on va porter dans cette campagne.

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