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Publié le 13 novembre, 2007

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MATIN PLUS : Paris trop bien gérée?

Comme le système d'information comptable et financier, hérité de la précédente mandature, et jugé obsolète. Il sera définitivement remplacé en 2008, souligne Christian Sautter, maire adjoint aux Finances: «Nous connaîtrons alors, au jour le jour, le montant de nos entrées et de nos sorties de trésorerie». Autre point noir: Paris rassemble en son sein deux collectivités, une commune et un département. Une situation qui entraîne «une double gestion budgétaire, financière et comptable, génératrice de coûts administratifs majorés, souligne la chambre régionale des comptes. La ville pourrait réaliser des économies de charges financières s'il lui était possible de réintégrer la trésorerie départementale dans la trésorerie communale.» Mais les auteurs du rapport reconnaissent que «cette solution n'est toutefois pas envisageable sans une réforme du statut de Paris».De l'eau au moulin des tenants de la création du Grand Paris …

La ville a réalisé 1,717 milliard d'euros d'investissements en 2006, près du double du montant investi en 2002. Malgré sa capacité d'autofinancement, elle a accru son endettement, qui atteindra fin 2007 un niveau sans précédent de 2,7milliards d'euros. Toutefois "la collectivité parisienne reste parmi les moins endettées de France», note le rapport de la chambre des comptes, qui rappelle que la «conjoncture immobilière favorable » a permis à la ville de percevoir plus de 900 millions d'euros de droits de mutation en 2007. «Nous avons un ratio d'endettement de 32% alors que Marseille [ville UMP]est à 191%», se félicite le maire Bertrand Delanoè.

Son adjoint, Denis Baupin, candidat Vert à la Mairie de Paris en 2008, ne partage pas le même enthousiasme. Lors d'une intervention, hier, au Conseil de Paris, il a dénoncé «le regard porté par les agences de notation financièrè, qui ne peut être considéré comme politiquement neutre car il édulcore systématiquement notre mission d'intérêt général, et nous réduise à la dimension d'une banale entreprise productrice de service». Selon lui, «la bonne gestion qu'ils entendent valoriser prend-elle en compte le nombre de mal-logés? Les taux de pollution? Le niveau de pauvreté dans certains quartiers parisiens? La qualité du service public offert aux Parisiens ? » Soulignant l' «état d'urgence en matière de logement», Denis Baupin a dénoncé l'appel «de plus en plus fréquent aux opérateurs privés»et le financement du budget sur le «produit de la spéculation que sont, selon lui, les droits de mutation. La droite, elle, par la voix de Jean-François Legaret (UMP), a regretté le refus de la mairie de réaliser un audit général de la ville. Selon le maire du 1er arrondissement, ni les rapports des agences de notation ni celui de la chambre régionale des comptes ne permettent une analyse de fonds sur d'éventuels dysfonctionnements en matière de «management et d'organisation des services de la ville.

Eric Nunès

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