LE PARISIEN : L’élu UMP indigne l’école Rampal

Le conseiller municipal Jean-Jacques Giannesini, candidat aux législatives de juin, entend «parler des problèmes du quartier», à l'angle de la rue Rébeval et de la rue Rampal (de 17 h 30 à 18 h 30). Jusque-là, pas de quoi choquer qui que ce soit. Mais une phrase est restée en travers de la gorge de parents d'élèves du groupe scolaire Lassale-Rampal, dont certains avaient protesté avec la directrice de l'école maternelle Rampal contre l'intervention de la police sous le nez des petits élèves. «Les sympathisants de la cause des sans-papiers ( … ) sont les seuls responsables de la violence en agressant, en insultant la police et en dégradant du matériel public», a écrit Giannesini.

«Mais nous préférons jouer l'apaisement»

Une accusation qui indigne les parents. «Le rendez-vous du candidat UMP, au milieu des quatre écoles du secteur à la sortie des classes, est une provocation, souligne Solange Gonzalez, une mère d'élève. Nous avons pensé organiser une contre-manifestation pour protester. Mais nous préférons jouer l'apaisement. Il y a eu assez de tension dans le quartier. » Hier matin, des militants de RESF (Réseau éducation sans frontières) et quelques élus, dont le maire adjoint chargé des transports, Denis Baupin, se sont présentés à la préfecture de police pour réclamer le réexamen des dossiers de régularisation des sans-papiers. Pour mémoire, suite à une circulaire du 13 juin 2006 de l'ex-ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, 33 538 dossiers de sans-papiers avaient été déposés, 6 924 ont été régularisés. «Comme les choses ne bougent que sous la pression, nous allons la mettre», prévient Baupin. RESF va organiser une manifestation devant la préfecture de police.