Publié le 22 décembre, 2015
0Public Sénat – 2017: « se poser la question » d’une candidature écologiste estime Baupin
Denis Baupin, vice-président écologiste de l’Assemblée nationale, a estimé lundi qu’il fallait « se poser la question » d’une candidature écologiste à la…
Denis Baupin, vice-président écologiste de l’Assemblée nationale, a estimé lundi qu’il fallait « se poser la question » d’une candidature écologiste à la présidentielle de 2017, en tenant compte du « risque » de voir le Front national au second tour.
La coprésidente des députés écologistes Cécile Duflot a affirmé dimanche qu’elle défendrait à la présidentielle « une candidature qui incarne l’écologie, la jeunesse et la liberté ». Mais pour Denis Baupin, « il faut se poser la question ».
« Moi j’ai depuis toujours considéré qu’il fallait être présent à l’élection présidentielle (…), mais avec le risque Le Pen au second tour, il faut forcément se poser la question: +est-ce que notre candidature risque d’handicaper la capacité de la gauche à être au second tour+ ? », a demandé le député Europe Ecologie – Les Verts (EELV) sur France Info.
« Pour autant je ne réponds pas forcément à cette question, +il faut appeler à voter François Hollande+, a-t-il précisé. « La question qui se pose maintenant pour les écologistes c’est de définir le socle sur lequel nous voulons des avancées sur 2016/2017 (…) et sur la période 2017/2022, et à partir de ce moment là, est-ce qu’il y a un candidat , par exemple le président sortant, qui est prêt à toper sur des objectifs suffisamment importants ».
« La question ce n’est pas tellement d’avoir un accord d’appareil avec les écologistes, c’est que les électeurs écologistes aient envie de voter pour François Hollande, pour qu’il puisse se qualifier pour le second tour », a-t-il poursuivi.
Interrogé sur les conséquences financières du revers électoral aux élections régionales, M. Baupin a répondu : « le parti a déjà vécu avec moins d’argent ».
« On a connu des périodes de vaches maigres pires que ça. Ca veut dire évidemment une restriction de moyens, une restriction des capacités, mais franchement la principale question qui se pose aujourd’hui à ce parti c’est +est-que on sort de cette écologie Calimero qui (…) se complait dans son impuissance ou est-ce qu’on a vraiment envie de porter une écologie qui prend ses responsabilités », a-t-il ajouté. « Ce débat-là, il est crucial. On l’a trop longtemps reporté. Le rapport des écologistes au pouvoir, il faut que nous le tranchions de façon claire ».
Photo : Emmanuelle Cosse et Denis Baupin, le 13 décembre 2015 à Paris © LOIC VENANCE