Publié le 26 mai, 2015
0AFP / Trains intercités: une fermeture de ligne serait « un mauvais signal » (Baupin, EELV)
PARIS, 26 mai 2015 (AFP) – Le député écologiste Denis Baupin, vice-président de l’Assemblée nationale, s’est dit « inquiet » du « très mauvais signal » que constituerait une fermeture de lignes de trains Intercités, alors qu’un rapport d’un député PS préconise notamment d’en « revisiter le périmètre ».
Une fermeture de ligne serait « un très mauvais signal, au moment où on va faire la Conférence climatique en France, où l’on dit qu’il faut passer des déplacements automobiles vers les transports collectifs », a déclaré le responsable EELV sur France Info.
« Les voies n’ont pas été bien entretenues, on n’a pas rénové les matériels et au bout d’un moment, on dit que cela fonctionne mal. Evidemment, les gens n’ont pas forcément envie de prendre des trains qui n’arrivent pas à l’heure et qui sont de mauvaise qualité », a développé le député de Paris.
« On a tout investi dans le TGV pendant des années », a-t-il regretté. « Guillaume Pépy, le PDG de la SNCF, le dit clairement: réhabiliter un kilomètre de voie coûte trente fois moins cher que de créer un kilomètre de plus. Donc ce qu’il faut, c’est bien entretenir les lignes qui irriguent le territoire », a insisté M. Baupin.
« Si vraiment, on n’a pas été au bout de rechercher toutes les voies pour le financement et pour faire fonctionner correctement ces lignes, on dira qu’on n’est pas d’accord. Le train continue d’être un élément important du quotidien de nos concitoyens et, évidemment, de la lutte contre la pollution », a-t-il dit.
Par ailleurs interrogé sur la libéralisation des autocars prévue dans le projet de loi Macron, M. Baupin s’est dit « pas forcément opposé à des autocars qui permettent de mieux utiliser la route, car c’est du transport collectif. Mais en complément du train, pas contre le train ».
« C’est pour cela que nous proposions une véritable autorité organisatrice des transports au niveau national qui coordonne ensemble les trains et les autocars, avec rabattement des autocars vers le train. Ca, c’est de la complémentarité, pas de la concurrence », a-t-il dit.
Le député (PS) Philippe Duron, président d’une commission d’élus et experts qui a planché sur le devenir des trains Intercités et rend un rapport sur le sujet mardi, estime nécessaire de « revisiter complètement l’offre » et « de dynamiser le réseau ».
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