Publié le 20 mai, 2015
0Le vélo, une cause qui progresse
La Ville de Paris vient de lancer son plan vélo 2015-2020. Un plan ambitieux qui vise à tripler les déplacements domicile-travail en vélo pour atteindre 15 % en 2020. Il prévoit notamment la création d’un futur réseau express vélo (qui traversera le territoire de la 10ème circonscription), la création de places de stationnement, le réaménagement des portes pour faciliter les déplacements en vélo entre Paris et les communes limitrophes. La Ville vient aussi de lancer un plan de généralisation des zones où la vitesse sera limitée à 30 km/h. Dans ces « zones 30 », la circulation sera pacifiée, plus sûre pour les piétons et les vélos qui seront autorisés à y circuler à double sens. Je me réjouis que la dynamique que j’avais enclenchée en tant qu’adjoint au Maire de Paris en charge des déplacements en faveur du vélo soit ainsi poursuivie et amplifiée. Car le vélo est un mode de déplacement particulièrement pertinent en ville, propre, souple, peu encombrant, particulièrement économique et bon pour la santé.
A l’Assemblée Nationale, je poursuis mon action en faveur du vélo au sein du « Club parlementaire pour le vélo » que je co-préside. Ce club compte aujourd’hui une centaine de députés et de sénateurs – soit plus d’un parlementaire sur dix ! – de toutes tendances politiques, convaincus que le développement du vélo est un atout pour la transition écologique, mais également pour le pouvoir d’achat et le droit à la mobilité. Sous notre impulsion le Plan national d’actions pour les mobilités actives a été adopté en mars 2014. A l’Assemblée nous saisissons toutes les occasions. Nous avons ainsi obtenu la création d’aires de stationnement sécurisés dans les gares Sncf, dans les gares routières, nous avons aussi obtenu que le vélo soit traité à égalité avec les autres avec les autres modes de déplacement dans le cadre des trajets domicile-travail et que l’employeur participe aux frais des salariés qui choisissent le vélo comme il le fait pour les autres moyens de transport. La Loi pour la transition énergétique prévoit une mesure forte dans ce sens : l’indemnité kilométrique vélo avec des incitations fiscales pour l’employeur et le salarié.
Pour la première fois, l’ensemble des groupes politiques de l’Assemblée se sont mobilisés pour défendre cette indemnité et ont eu gain de cause ! Preuve que le lobbying du Club des parlementaires pour le vélo a fini par payer….(lire l’article)
En développant massivement le vélo, l’État économisera sur la facture énergétique et diminuera les impacts environnementaux de la voiture. En matière de santé publique, près de 5 milliards d’euros sont économisés chaque année avec une pratique actuelle du vélo autour de 3%. Une pratique de 12 à 15% à horizon 2020 (niveau actuel de nombreuses villes européennes) permettrait d’engranger une économie de 15,4 milliards d’euros par an. L’État bénéficiera également des rentrées de TVA liées au développement des ventes de vélos de bonne qualité. Le développement du vélo n’est pas seulement un enjeu environnemental, mais également économique, social et sanitaire.