Publié le 17 septembre, 2013
0Le Parisien – Circulation : Manuel Valls redonne un peu de pouvoir au préfet de police
La circulation à Paris donne lieu à des négociations serrées dans les couloirs de l’Assemblée nationale et du Sénat. En juillet, quelques jours avant la trêve estivale, les députés parisiens, droite et gauche confondues, avaient voté un amendement donnant les pleins pouvoirs au maire de Paris en matière de circulation. C’est le député écologiste Denis Baupin qui en avait fait la proposition. L’idée était simple : il s’agissait de confier au maire de Paris le contrôle de toute la voirie de la capitale. Jusqu’ici, le préfet de police gardait la main sur les axes majeurs de circulation : quais de Seine, périphérique, Champs-Elysées… Avec l’amendement Baupin, fini ce partage. Le maire devenait seul maître à bord et ne pourrait plus voir un de ses projets d’aménagement bloqué comme cela avait été le cas pour la piétonnisation des voies sur berge lorsque le préfet de police avait ralenti le réaménagement. Mais c’était sans compter sur l’intervention du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls. Alors que l’amendement Baupin devait être présenté dans les prochains jours en commission au Sénat, Manuel Valls est intervenu pour que le préfet de police ne soit pas totalement dépouillé de ses prérogatives. « Nous avons trouvé un compromis », affirme Denis Baupin. Avec le nouvel amendement, le préfet de police continuera d’être consulté pour les aménagements sur certains grands axes : périphérique, berges de Seine, Champs-Elysées, boulevard Sébastopol… Et lorsque le maire de Paris voudra y limiter la vitesse de circulation ou créer une piste cyclable, le préfet de police aura son mot à dire. « Mais s’il donne un avis négatif, cet avis devra être motivé », précise Denis Baupin. Le texte devrait être définitivement adopté en deuxième lecture à l’Assemblée nationale prochainement.
Marie-Anne Gairaud, le 17 septembre 2013